mardi 28 août 2012

Daniel Chevassut, fondateur et animateur de la consultation de la souffrance au CHU Nord de Marseille


Réflexions d’un médecin bouddhiste par sakiamuni

Emission Sagesses Bouddhistes du 07 janvier 2010

Présentation : Aurélie Godefroy / Réalisation : Michel Baulez

Réflexions d’un médecin bouddhiste pour les soignants et les soignés
Invité : Dr Daniel Chevassut

La voie bouddhique et la médecine répondent à un engagement commun qui concerne tous les êtres humains : celui de prendre en considération la souffrance et trouver les moyens de la soulager à tous les niveaux.

Daniel Chevassut, fondateur et animateur de la consultation de la souffrance au CHU Nord de Marseille, évoque son engagement, son expérience et le bien-être apporté aux malades.

http://www.bouddhisme-france.org/

samedi 25 août 2012

Interview de Rinpoche par Astrid Fossier en 2003




Quelques questions à Dagpo Rimpoché, maître spirituel du bouddhisme tibétain.
« Sa Sainteté le Dalaï Lama est le cœur de la nation, le point de rassemblement. Là où il se trouve, l’exil n’est pas absolu. »


Astrid Fossier, Paris, juillet 2003

Astrid Fossier :
Pouvez-vous vous présenter, raconter votre parcours ?
 
Dagpo Rimpoché :
Je suis né en 1932 dans la région du Kongpo, dans le sud du Tibet. Ma famille était noble et aisée, mon père étant gouverneur de la région. Très jeune j’ai été reconnu par le XIIIème Dalaï Lama comme la réincarnation d’un Maître prestigieux, Dagpo Lama Rimpotché Jampèl Lhundroup. Je suis rapidement entré au monastère où j’ai reçu une formation traditionnelle de jeune lama. Le monastère de Dagpo Datsang, où j’ai reçu les Enseignements, est réputé pour sa discipline rigoureuse en sus du bon niveau des études . Les jeunes lamas y sont astreints au régime commun, et n’ont pour privilège statutaire que le devoir de travailler plus et mieux que les autres! A 24 ans, je suis entré au grand monastère de Drépung Gomang près de Lhassa, pour y approfondir mes études (philosophie, etc.).
En 1959, je suis parti en exil et je suis arrivé en France dès 1960, dans le cadre d’études universitaires. J’avais effectivement obtenu une bourse Rockfeller. J’ai travaillé à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), avec le professeur Stein. Puis j’ai travaillé à la création des cours de langue tibétaine à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) et y ai enseigné la langue et la culture tibétaine jusqu’au moment de ma retraite. C’est pendant ces cours que j’ai formé la plupart des interprètes en tibétain actuels.
En 1978, j’ai créé un centre bouddhique qui a été reconnu il y a huit ans par le gouvernement français comme une Congrégation. Depuis, je donne des conférences en France mais aussi dans de nombreux pays d’Europe et d’Asie et j’apporte de l’aide aux réfugiés tibétains en Inde, notamment aux maisons de retraites, hôpitaux et monastères (en particulier aux monastères de Dagpo Datsang et Gomang Datsang).
J’ai également publié plusieurs textes et ouvrages dont une bibliographie, et suis de nombreuses fois intervenu à la radio et la télévision pour la défense du Tibet.

Astrid Fossier :
Vous habitez en France depuis de longues années et vous enseignez le bouddhisme aux français, que leur apprenez-vous ?
 
Dagpo Rimpoché :
Arrivé en France en 1960, j’ai longtemps refusé d’enseigner le bouddhisme aux français, disons aux occidentaux, car je n’en voyais pas l’utilité et estimais ne pas en avoir les compétences tant il y avait de grands maîtres auprès desquels il était alors possible de se rendre, en particulier les deux Tuteurs de Sa Sainteté le Dalaï Lama.
Mais en 1978, à la demande pressante d’amis occidentaux, et sur les conseils maintes fois répétés de mes Maîtres, je me suis résigné à apporter ma contribution dans ce domaine. Aux personnes qui en manifeste le désir, je tente d’exposer le bouddhisme d’une manière aussi authentique que possible.
En effet, le bouddhisme est une voie qui concourt au bonheur à travers un travail sur soi. En réussissant à prendre la maîtrise de son esprit, on se renforce, on devient plus heureux et de mieux en mieux capable d’aider les autres. Or, ceci peut être valable et utile pour tout le monde, pas seulement pour les bouddhistes. D’un autre côté, l’Enseignement du Bouddha est complet, il présente une parfaite cohérence interne et propose des méthodes éprouvées : toute « adaptation » du bouddhisme ne pourrait donc être qu’une dénaturation, à mon avis. D’où mon souci constant de transmettre les instructions du Bouddha dans toute leur pureté. Après, il appartient à chacun de décider de ce qu’il souhaite en faire.

Astrid Fossier :
Beaucoup pensent que certains occidentaux se tournent vers le bouddhisme par matérialisme spirituel, qu’en pensez-vous ?
 
Dagpo Rimpoché :
Selon moi, si quelqu’un éprouve un réel intérêt pour une religion, pas seulement pour le bouddhisme, c’est totalement incompatible avec quelque matérialisme que ce soit. N’oublions pas que la pratique bouddhiste concerne notre avenir au delà de cette vie, et que si l’on s’adonne à des activités comme la méditation etc. seulement pour des objectifs de notre vie actuelle, alors on est complètement en dehors de la pratique.

Astrid Fossier :
Vous êtes évidemment en contact avec la communauté tibétaine en France, comment les Tibétains vivent-ils l’exil ?
 
Dagpo Rimpoché :
Comment les Tibétains vivent-ils l’exil ? Aussi bien que faire ce peut ! Chacun essaie de gagner sa vie, éventuellement de fonder une famille stable, et ainsi de suite. De par leur culture, les Tibétains jouissent de deux atouts précieux : une grande capacité d’adaptation et une gaieté foncière.

Astrid Fossier :
L’éparpillement de la communauté tibétaine à travers le monde met en danger sa culture, qu’est-ce qui est fait pour préserver l’identité tibétaine ?
 
Dagpo Rimpoché :
Pour protéger au mieux la culture tibétaine, le gouvernement en exil a créé des écoles et délégué des représentants dans de nombreux pays. Mais surtout, il y a eu la reconstitution des grands monastères qui sont de véritables universités. Au travers de cela et d’autres entités, on s’efforce de transmettre aux jeunes les traditions tibétaines et notre culture.

Astrid Fossier :
{J’ai relevé dans un article d’Actualités Tibétaines, le journal de la communauté tibétaine en exil en France, ces propos de Claude B. Levenson : « L’effort commun de retrouver sa liberté doit devenir aussi l’affaire des Tibétains que la vie a lancé sur les chemins de l’exil, sans attendre que d’autres fassent à leur place ce qui devrait être leur priorité au-delà de toute ambition personnelle ». Que pensez-vous de ces propos? Les Tibétains de l’exil sont-ils désunis, inactifs?

Dagpo Rimpoché :
A mon avis, chaque Tibétain fait de son mieux. Nul ne peut aller au-delà de ses forces et de ses capacités.
Les Tibétains sont-ils désunis ? Cela dépend à propos de quoi. Tout un peuple continuellement unanime sur tous les points, cela me semble relever de l’utopie, et ce serait sans doute dangereux! Cependant concernant le Tibet, je crois qu’il y a au sein de la communauté en exil une aspiration unanime et légitime.
Sont-ils inactifs ? A nouveau cela dépend à propos de quoi. Sur le plan politique, je dirais plus inexpérimentés qu’inactifs. En revanche, dans certains domaines, les Tibétains peuvent être très actifs (en particulier les femmes Tibétaines qui débordent souvent d’énergie).

Astrid Fossier :
Nous avons vu que les échanges de plus en plus nombreux entre la communauté tibétaine en exil et le monde pouvaient mettre en danger l’identité culturelle de ces mêmes Tibétains, voire les pousser à ne plus suivre le Dalaï Lama et se tourner vers des moyens d’action plus violents. Pensez-vous que l’on puisse faire un parallèle entre perte d’identité et recours à la violence? Pensez-vous que le lien entre identité culturelle et paix soit toujours évident ?
 
Dagpo Rimpoché :
Selon moi, Sa Sainteté le Dalaï Lama constitue le cœur de la nation. Pour nous les Tibétains il est le point de rassemblement. Donc, là où il se trouve, l’exil n’est pas absolu…
Il y a presque une identification entre le Dalaï Lama et le Tibet. Cela ne signifie cependant pas que tous les Tibétains partagent dans leur intégralité les opinions exprimées par Sa Sainteté. Mais sur les points essentiels, l’union se fait aisément.
Peut-on faire un parallèle entre la perte de l’identité tibétaine et le recours à la violence ? A mon avis, sûrement pas. Tout d’abord, il ne faut pas amalgamer le bouddhisme et l’identité tibétaine. Les Tibétains ont maintes fois recouru à des moyens violents au cours de l’histoire. Les guerres ont été fréquentes, avec des pays frontaliers mais aussi parfois entre régions ou entre groupes de population. La différence est qu’à l’époque, les belligérants pouvaient espérer vaincre… De plus, même le bouddhisme n’exclut pas la violence et la force, mais en dernier recours bien sur, et à condition qu’elle puisse donner de bons résultats et qu’on en fasse usage sans haine.

Astrid Fossier :
Que signifie pour vous la paix au Tibet ? Autonomie ou indépendance ?
 
Dagpo Rimpoché :
Pour moi cela signifie que les Tibétains vivent libre chez eux. Autrement dit, si cette condition est remplie alors que de nombreux Chinois restent présents sur le territoire, pas de problème.

Astrid Fossier :
Certains pensent que la paix au Tibet n’est qu’une question politique, partagez-vous cette opinion ?
 
Dagpo Rimpoché :
Je ne pense pas que ce soit uniquement une question politique. D’autres facteurs entrent sans doute en jeu.

Astrid Fossier :
La religion peut-elle toujours être un outil de paix, quand on voit que dans certains pays elle est facteur de division?
 
Dagpo Rimpoché :
La religion, si elle est VRAIMENT appliquée, est sans aucun doute un outil de paix. Mais tout dépend de la façon dont on l’utilise.

Astrid Fossier :
Pour vous qui êtes un homme de foi, que signifie la paix, et existe-t-il une vision tibétaine de la paix ?
 
Dagpo Rimpoché :
Selon moi, en tant qu’homme de foi et en tant que Tibétain, la paix signifie d’abord ne pas se nuire à soi-même, et ensuite sur cette base ne pas nuire à autrui.
 
Astrid Fossier :
Qu’est-ce que la paix au Tibet peut apporter au monde?
 
Dagpo Rimpoché :
La religion du Tibet est le bouddhisme. Le bouddhisme tend à un adoucissement, à un apaisement de l’esprit. Les méthodes utilisées depuis des siècles par les pratiquants Tibétains pourraient sans doute s’avérer utiles aux personnes des autres pays.

Commentaire :
J’ai rencontré Dagpo Rimpoché à paris le 13 mai 2003. Nous avons discuté de ce que représente la paix pour les Tibétains Cette rencontre elle-même fut un instant de paix. Dagpo Rimpoché est un homme qui rayonne de bienveillance et de bonté.
Après notre rencontre, de nombreuses autres questions me sont venues. Je les lui ai soumise par courrier et je le remercie pour ses réponses. Elles forment le corps de l’entretien restitué ici.

Notes :
  • À lire : « Le Lama venu du Tibet », Autobiographie de Dagpo Rimpoché, Grasset, 1998.


Première émission des Voix bouddhistes



Vidéo publiée le 23 juin 2012 par
 
Première émission des Voix bouddhistes le 19 janvier 1997

Avec Catherine Barry
Invités : Lama Denys (Institut Karma Ling), Maître Roland Yuno Rech (AZI), Jacques Martin (Président fondateur de l'UBF)

Interventions de Dagpo Rinpoche à 03:45, 07:24 & 12:04

vendredi 24 août 2012

Les 12 liens interdépendants par Pierre Arènes

 Emissions Sagesses bouddhistes (France 2) diffusées les 5 et 12 août 2007

Il y a un an, à cette même date, Pierre était en Inde, au monastère de Dagpo Datsang, pour assister à des Enseignements de Rinpoche sur le Grand Lamrim de Je Rinpoche.
Pierre nous a hélas quittés le jeudi de l'Ascension, le 17 mai 2012, des suites d'une longue maladie comme on dit.

1ère partie


2ème partie :

jeudi 23 août 2012

Tensions en Inde


Communiqué de presse du Gouvernement Tibétain en Exil concernant l’utilisation d’une photo trompeuse de moines tibétains dans la couverture médiatique du conflit en Birmanie

14 août 2012, 14h46

Communiqué de presse transmis par le Bureau du Tibet de Paris tibetoffice@orange.fr

L’Administration Centrale Tibétaine, basée à Dharamsala, est profondément perturbée et inquiète du fait de la circulation d’une photo trompeuse de moines tibétains, dans le cadre de la couverture médiatique des violences qui ont récemment éclaté en Birmanie entre des bouddhistes et des musulmans Rohingya.

Une photographie de moines tibétains, debout devant une pile de cadavres, a été diffusée sur de nombreux sites internet de pays musulmans, notamment au Pakistan. Cette photo de moines tibétains a en réalité été prise pendant les opérations de secours à Kyegundo (Yushul), à l’est du Tibet, après un tremblement de terre ravageur qui a frappé la région le 14 avril 2010. Les moines tibétains avaient alors rendu des services remarquables lors des opérations de sauvetage.

Le département concerné de l’Administration Centrale Tibétaine a écrit une lettre à un site internet du Pakistan (ColumPk.com, Urdu Current Affairs Portal), le 30 juillet, pour lui demander de retirer la photo du site, ce qui a été fait dès le lendemain. Mais la photo est encore en circulation, car elle est apparue sur Zee News, une chaîne d’information importante d’Inde, qui a montré des Musulmans brandissant cette photo pendant une manifestation récente à Mumbai, le 11 août 2012.

Nous faisons appel aux médias du monde entier pour qu’ils n’utilisent pas cette photo, qui est diffusée par des scélérats afin de provoquer des conflits entre les communautés bouddhistes et musulmanes.

Contacts médias :

Tashi, Secrétaire pour l’Information +91 9816843798

Tashi Phuntsok, Secrétaire suppléant : +91 98165 39103

Lobsang Choedak, Chargé des relations presse +91 98822 32476

http://tibet.net/2012/08/14/press-release-on-usage-of-misleading-photos-of-tibetan-monks-in-media-reports-on-myanmar-conflict/

mercredi 22 août 2012

La face cachée de l'esprit

La face cachée de l'esprit de François de Closets
Les grandes énigmes de la science - 11/11/1995


François de Closets nous propose plusieurs reportages et expériences pour comprendre les mystères que recèle notre esprit en matière de concentration et de de résistance à la douleur.
-        De l'extase à la transe : Présentation des manifestations qui permettent de dépasser nos limites biologiques. Les yogis, les chamans africains, les adeptes du vaudou, les médiums taiwanais parviennent à entrer dans un état de transe ou d'extase qui modifient leur perception (Différentes images d'archives montrent ces cérémonies particulières). Pour la psychologue Christine Le Scanff, ces états modifiés de conscience permettent d'atteindre des pouvoirs magiques tandis que l'ethnologue Georges Lapassade explique que pour les sociétés traditionnelles le sujet devient possédé par une entité supérieure et par là même insensible à certaines douleurs. - François de Closets commente l'expérience réalisée par Antoine Bagady : Dans une chambre climatique, on expose son corps pendant deux heures à une température de 1°C avec un vent de 0,8 m/sec. François de Closets l'interviewe avant et après l'expérience : Il explique qu'il a appris à maîtriser ses réactions comportementales et physiologiques puis confie ses impressions à l'issue de l'expérience. Le général Jacques Bittel analyse les résultats : La température du corps s'est maintenue pendant toute l'expérience. Insert : Images des autres performances d'Antoine Bagady (biostatisticien au CNRS) : exercices de casse au karaté, marche sur des charbons ardents, douche sous une cascade glacée. –
-         La méditation bouddhique : Reportage à l'institut bouddhique de Karma-Ling et au centre bouddhique tibétain de Veneux Les Sablons à la rencontre des adeptes et des moines bouddhistes. Deux jeunes méditants donne leurs impressions sur leur nouvelle vie et décrivent l'état d'extase souvent atteint. Le lama français Denys Teundroup explique que la méditation aide à vivre un état de vigilence qui aide à saisir "l'intelligence de l'instant". Le reportage montre également des scènes de vie quotidienne dans le temple : séance de méditation, arrivée des adeptes. - Le lama Dagpo Rinpoche explique que le peuple français est culturellement prédisposé à recevoir l'enseignement bouddhique. Enfin, pour Catherine Le Scanff, l'Occident a développé le culte de la performance et de l'argent au détriment de la vie intérieure alors que la société orientale s'est tournée, au contraire, vers l'accomplissement de la voie intérieure.
-        - Les transes : Reportage didactique pour comprendre l'état de transe (attesté chez les derviches tourneurs et les pentecôtistes, images d'archives à l'appui). Pour Georges Lapassade,  l'état de transe est comparable à la jouissance de l'amour et produit une impression de communion avec les autres. On le retrouve ensuite à une rave party où il se rend pour essayer de ressentir cette impression.
-        - Le voyage interdit : Ce reportage a pour but de répondre à la question : "Que se passe t-il au moment de la mort ?" : Plusieurs témoins font le récit de leur expérience de mort imminente (extraits "Les explorateurs de la mort" François Floquet, Annick Dousseau). Dans les locaux de l'association IANDS-France, Evelyne Sarah Mercier explique que leur travail sur les expériences de mort imminente s'est heurté à une résistance du milieu médical français.
-        - Dieu existe je l'ai rencontré : Un témoin, Jeanne Guesne raconte l'instant où elle a eu sa révélation, son expérience de "sortie du corps", cette impression de flotter dans les airs et d'être partout à la fois. Le philosophe Michel HULIN explique qu'une variétés de circonstances peuvent être à l'origine de ce phénomène de sortie du corps (phénomène qu'il classe dans les expériences religieuses profondes). - Au CHU de Rennes, François de Closets présente un appareil sophistiqué utilisant la technique de magnéto-encéphalographie.
-        - La face cachée de l'esprit : Dernier reportage sur le fonctionnement de notre cerveau. Le neurologiste Jean Paul Tassin explique que le cerveau utilise deux modes de traitement de l'information, la transe permettant à l'homme d'avoir accès à son inconscient. Démonstration sur la volonté : Christine Le Scanff fait face à deux adversaires en utilisant sa connaissance en aïkido basée sur l'utilisation de ses ressources intérieures.





Sagesses Bouddhistes - Shundô Aoyama, nonne zen sôtô

Vidéos postées par vchristophe

Sagesses bouddhistes

1) Émission du 12 décembre 2010
Shundô Aoyama, portrait d’une nonne zen sôtô, Abbesse à Nagoya et à Nagano - Japon
Documentaire. Réalisé par Nina Barbier.


Sagesses Bouddhistes - Shundô Aoyama, nonne zen... par vchristophe

2)  Émission du 19 décembre 2010
"Aichi Senmon Nisodo ou l’enseignement aux moniales dans la tradition zen sôtô au Japon"
Documentaire. Réalisé par Nina Barbier pour Sagesses bouddhistes.


Sagesses Bouddhistes - Shundô Aoyama, nonne zen... par vchristophe

Souvenir, souvenir !

Quand je préparais mon mémoire de maîtrise de japonais, à propos des moniales bouddhistes au Pays du soleil levant, Shundô Aoyama avait eu l'extrême gentillesse de répondre au questionnaire que j'avais adressé un peu partout, sans grand succès.

mardi 21 août 2012

Méthode et sagesse

L'obtention de l'état de Bouddha suppose d'opérer l'union entre la "méthode" et la "sagesse".

La sagesse (shes rab) a pour aspect principal la compréhension de la vacuité.

La méthode (thabs) inclut toutes les autres qualités, de la générosité à la concentration en passant par l'éthique, le point d'orgue étant l'esprit d'Eveil, aspiration foncièrement altruiste à devenir Bouddha, fondée sur une compassion et un amour portant désormais à égalité sur tous les êtres souffrants.

Le challenge est donc de parachever tant le discernement que les qualités du coeur.

Une intelligence dépourvue de bonté s'avère sèche sur fond d'égocentrisme.
La bonté dénuée  de discernement peut faire commettre pas mal de bêtises, comme le souligne un vieil adage  bien de chez nous : L'enfer est pavé de bonnes intentions.

Comme le soulignait Atisha, tant qu'on n'a pas développé la clairvoyance en réalisant le calme mental, on risque fort de se fourvoyer tout en voulant bien faire.




Des animaux



dimanche 19 août 2012

Le bouddhisme, facile ?

Pratiquer le bouddhisme, est-ce facile ?

Certes non :-)


Grosso modo, cela ressemble à ramer à contre-courant.

Et plus on veut pratiquer, et plus le courant devient fort. 


Les textes et le bouddhisme

Rappel :
Est bouddhiste qui a pris refuge en les Trois Joyaux : Bouddha, Dharma et Sangha.

"Prendre refuge" en les Trois Joyaux suppose de s'en remettre à aux en toute confiance, et donc à appliquer les Enseignements et instructions issues du Bouddha et transmises par les Maîtres.

Quel lien avec les textes ?

Eh bien, c'est que le Joyau du Dharma consiste en "l'Enseignement" énoncé par le Bouddha, 
résultats inclus : épanouissement des qualités et  dissipation des imperfections.

C'est pour cela que, parmi les Trois Joyaux, c'est celui du Dharma qui constitue le refuge véritable, le Bouddha étant le guide qui montre le Dharma, et les Sangha étant les pratiquants avancés, à la fois cautions, compagnons et modèles.

Or, qu'est-ce qui véhicule l'Enseignement ?
Le texte.

Le texte, ou plus généralement l'écrit, et donc l'écriture, 
voilà qui est donc éminemment respectable, car symbolisant le refuge

Qui a pris refuge devrait se garder de monnayer tout objet symbolisant les Trois Joyaux, 
statues - représentations des Joyaux du Bouddha et des Sangha -
et bien évidemment les livres.

L'idéal est de les mettre à disposition gracieusement.
A défaut, on peut fixer un tarif permettant de couvrir les frais engagés.
A la rigueur, on pourrait faire un petit bénéfice pour financer d'autres ouvrages.
A éviter : faire des bénéfices utilisés pour se nourrir.



Don et purification


Don et purification font très bon ménage.
C'est "juste" une question de motivation - comme en tout.

Au nombre des pratiques de purification, on dénombre 
les récitations de mantra (par exemple, de Vajrasattva), 
les prosternations, 
les circumambulations, 
mais aussi 
la confection directe ou indirecte de représentations de Bouddhas, 
l'édition directe et indirecte  de soutras ou autres textes sacrés, 
destinés à être placés dans des stupas ou sanctuaires
ou à être mis gracieusement à disposition d'autrui.

Ce sont là des pratiques courantes dans les sociétés bouddhistes, 
qui permettent d'allier toutes sortes de conduites bénéfiques, 
à commencer par
 le don du Dharma.